Savez-vous réellement combien coûte l’énergie consommée par votre logement chaque année ? Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) , est un outil indispensable dans le secteur immobilier, conçu pour répondre précisément à cette question. Il offre une vision claire et précise de la performance énergétique d’un bien immobilier, qu’il s’agisse d’une maison individuelle, d’un appartement en copropriété ou d’un local commercial.
Ce diagnostic ne se limite pas à une simple étiquette. Il fournit une analyse détaillée des consommations énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre, et propose des recommandations personnalisées pour améliorer l’efficacité énergétique du logement et réduire ainsi vos factures d’énergie. Le DPE est un document essentiel pour toute transaction immobilière, qu’il s’agisse d’une vente, d’une location, ou même de travaux de rénovation énergétique.
Le contenu du DPE : décryptage des informations essentielles pour l’immobilier
Le DPE se présente comme un véritable bilan de santé énergétique de votre habitation, un document clé dans le domaine immobilier. Il est structuré autour de plusieurs éléments clés qui permettent d’évaluer la performance globale du bien et d’identifier les axes d’amélioration pour optimiser sa valeur et son attrait.
Le bilan énergétique : un aperçu de la consommation de votre bien immobilier
Au cœur du DPE se trouve le bilan énergétique, une évaluation complète de la consommation d’énergie du logement et de ses émissions de gaz à effet de serre. Cette évaluation repose sur des calculs complexes prenant en compte de nombreux paramètres, tels que l’isolation thermique, le système de chauffage, la ventilation, la production d’eau chaude sanitaire et le système de refroidissement (climatisation si présent).
La consommation énergétique est exprimée en kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m²/an) et est traduite visuellement par l’étiquette énergie, allant de A (très économe) à G (très énergivore). Par exemple, un logement classé A consomme moins de 70 kWh/m²/an, tandis qu’un logement classé G peut dépasser les 450 kWh/m²/an. Cette information est cruciale pour estimer les coûts énergétiques annuels du bien immobilier.
De même, les émissions de gaz à effet de serre sont exprimées en kilogrammes de dioxyde de carbone par mètre carré et par an (kg CO2/m²/an) et sont représentées par l’étiquette climat, également allant de A à G. Cette étiquette informe sur l’impact environnemental du logement en termes d’émissions polluantes. Un logement de classe A émettra moins de 5 kg CO2/m²/an, tandis qu’un logement classé G pourra en émettre plus de 80 kg CO2/m²/an, soulignant ainsi l’importance de la performance énergétique pour la planète.
Les données prises en compte pour établir le bilan énergétique sont multiples et variées. Elles incluent notamment :
- L’ isolation thermique des murs, de la toiture et des planchers bas. Par exemple, une isolation performante des combles peut réduire jusqu’à 30% les pertes de chaleur, générant ainsi des économies substantielles.
- Le type de chauffage utilisé (gaz, fioul, électricité, bois, pompe à chaleur, etc.) et son rendement énergétique. Un système de chauffage à condensation peut avoir un rendement supérieur à 90%, contre moins de 70% pour une chaudière ancienne, impactant directement la facture énergétique.
- Le système de ventilation , qu’il soit naturel ou mécanique (VMC simple flux, VMC double flux). Une VMC double flux permet de récupérer la chaleur de l’air extrait, améliorant ainsi l’efficacité énergétique et la qualité de l’air intérieur.
- La production d’eau chaude sanitaire (ECS) (chauffe-eau électrique, ballon thermodynamique, chauffe-eau solaire, etc.). Un ballon thermodynamique consomme environ 3 fois moins d’énergie qu’un chauffe-eau électrique classique, un investissement rentable à long terme.
- Le type de fenêtres (simple vitrage, double vitrage, triple vitrage) et leur performance en termes d’isolation thermique et phonique. Le remplacement de fenêtres simple vitrage par du double vitrage performant avec un coefficient Uw inférieur à 1.4 W/m².K peut réduire les déperditions de chaleur de 10 à 15%.
- L’ éclairage (ampoules classiques, halogènes, LED, etc.). Le passage à l’éclairage LED permet de diviser par 5 la consommation d’énergie dédiée à l’éclairage, un geste simple et économique.
- La présence ou non d’une climatisation et son efficacité énergétique (coefficient SEER). Une climatisation performante (classe A ou B avec un SEER supérieur à 6) consomme beaucoup moins d’énergie qu’un modèle ancien et peu efficace.
Les recommandations : des pistes d’amélioration pour votre bien immobilier
Le DPE ne se contente pas de dresser un simple constat de la performance énergétique d’un logement. Il propose également des recommandations personnalisées pour améliorer la performance énergétique du logement et réduire sa consommation d’énergie, augmentant ainsi son attrait et sa valeur sur le marché immobilier. Ces recommandations sont adaptées aux spécificités du bien et prennent en compte les contraintes budgétaires du propriétaire.
Parmi les types de travaux suggérés, on retrouve fréquemment :
- L’ isolation des combles perdus , des murs par l’intérieur ou l’extérieur, et des planchers bas. Une bonne isolation permet de réduire considérablement les déperditions de chaleur en hiver et de conserver la fraîcheur en été, améliorant le confort et réduisant les coûts énergétiques.
- Le remplacement des fenêtres par des modèles plus performants (double vitrage à isolation renforcée (VIR) ou triple vitrage). Des fenêtres performantes améliorent l’isolation thermique et phonique du logement, réduisant les nuisances sonores et les pertes de chaleur.
- L’ installation d’un système de chauffage plus performant (chaudière à condensation, pompe à chaleur air/eau, pompe à chaleur géothermique, etc.). Un système de chauffage performant consomme moins d’énergie et réduit les émissions de gaz à effet de serre, contribuant à la transition énergétique.
- L’ amélioration du système de ventilation avec l’installation d’une VMC double flux. Une VMC double flux permet de renouveler l’air intérieur tout en récupérant la chaleur de l’air extrait, améliorant la qualité de l’air et réduisant les pertes de chaleur.
- L’ installation de panneaux solaires photovoltaïques pour produire de l’électricité et autoconsommer une partie de l’énergie nécessaire au fonctionnement du logement. L’énergie solaire est une source d’énergie renouvelable et gratuite, réduisant la dépendance aux énergies fossiles.
Le DPE fournit également une estimation des coûts de ces travaux et des économies d’énergie potentielles sur une durée de plusieurs années. Par exemple, l’isolation des combles peut coûter entre 30 et 70 euros par mètre carré, mais permet de réaliser des économies de 20 à 30% sur la facture de chauffage, soit un retour sur investissement rapide. Il est important de noter que ces estimations sont indicatives et peuvent varier en fonction des entreprises et des matériaux utilisés. Des aides financières, telles que MaPrimeRénov’, les Certificats d’Economies d’Energie (CEE), ou l’éco-prêt à taux zéro, peuvent venir réduire significativement le coût de ces travaux et encourager la rénovation énergétique.
Le DPE peut aussi proposer différents scénarios d’amélioration, avec des niveaux d’investissement et des gains énergétiques variables. Par exemple, un premier scénario peut consister à réaliser des travaux d’isolation de base, tandis qu’un deuxième scénario peut inclure des travaux plus importants, tels que le remplacement du système de chauffage et des fenêtres, pour atteindre une performance énergétique optimale.
Informations complémentaires : des détails importants pour l’évaluation de votre bien immobilier
En plus du bilan énergétique et des recommandations de travaux, le DPE contient également un certain nombre d’informations complémentaires sur le logement, qui sont importantes pour son évaluation immobilière, telles que :
- La description du logement : surface habitable (en mètres carrés), type de bâtiment (maison individuelle, appartement en copropriété), année de construction (avant 1948, entre 1948 et 1975, après 1975, etc.), localisation géographique. La surface habitable est un élément déterminant pour le calcul de la consommation énergétique par mètre carré, et l’année de construction peut indiquer la présence ou non d’une isolation thermique d’origine.
- Les équipements présents : type de chauffage (individuel, collectif), de ventilation (naturelle, VMC), d’eau chaude sanitaire (chauffe-eau électrique, thermodynamique, solaire), et de climatisation (si applicable). La présence d’équipements performants a un impact positif sur le DPE et peut valoriser le bien immobilier.
- Les conditions d’établissement du DPE : méthode de calcul utilisée (sur facture ou conventionnelle), date de réalisation, validité (10 ans). Il est important de vérifier la date de validité du DPE avant de prendre une décision d’achat ou de location, car les réglementations thermiques évoluent.
Interpréter le DPE : comprendre les étiquettes et les recommandations pour une transaction immobilière éclairée
Une fois en possession de votre DPE, il est crucial de savoir l’interpréter correctement pour en tirer les informations les plus pertinentes et prendre les bonnes décisions, que ce soit pour vendre, louer, acheter ou rénover un bien immobilier. Les étiquettes énergie et climat sont des indicateurs clés, mais il est également important de comprendre les recommandations formulées par le diagnostiqueur, afin de maximiser la valeur de votre patrimoine.
L’étiquette énergie : un indicateur clé de la performance énergétique immobilière
L’étiquette énergie est sans doute l’élément le plus visible et le plus connu du DPE dans le secteur immobilier. Elle permet de classer le logement en fonction de sa consommation énergétique, sur une échelle allant de A (très économe) à G (très énergivore). Plus la classe énergétique est élevée (A ou B), plus le logement est performant et économe en énergie.
Chaque classe correspond à une fourchette de consommation énergétique spécifique, exprimée en kWh/m²/an (kilowattheures par mètre carré et par an). Par exemple :
- Classe A : moins de 70 kWh/m²/an. Il s’agit des logements les plus performants sur le plan énergétique, souvent des constructions récentes ou ayant bénéficié d’une rénovation énergétique complète.
- Classe B : entre 71 et 110 kWh/m²/an. Ces logements sont également performants et offrent un bon niveau de confort thermique.
- Classe C : entre 111 et 180 kWh/m²/an. Les logements classés C présentent une performance énergétique correcte, mais peuvent nécessiter des travaux d’amélioration pour réduire leur consommation.
- Classe D : entre 181 et 250 kWh/m²/an. Ces logements sont considérés comme moyennement performants sur le plan énergétique et peuvent entraîner des factures d’énergie relativement élevées.
- Classe E : entre 251 et 330 kWh/m²/an. Les logements classés E sont énergivores et nécessitent des travaux d’amélioration pour réduire leur consommation d’énergie et améliorer leur confort thermique.
- Classe F : entre 331 et 420 kWh/m²/an. Ces logements sont très énergivores et entraînent des factures d’énergie très élevées.
- Classe G : plus de 420 kWh/m²/an. Il s’agit des logements les moins performants sur le plan énergétique, souvent des constructions anciennes mal isolées et équipées de systèmes de chauffage obsolètes.
Un logement classé A est donc très performant sur le plan énergétique et consomme très peu d’énergie. À l’inverse, un logement classé G est très énergivore et entraîne des factures de chauffage et d’électricité élevées. Par exemple, un logement de 80 m² classé G peut engendrer une facture de chauffage de plus de 3000 euros par an, tandis qu’un logement de même surface classé A peut ne coûter que 500 euros, illustrant l’impact significatif de la performance énergétique sur le budget des occupants.
Il est toutefois important d’éviter certains pièges lors de l’interprétation de l’étiquette énergie. Par exemple, un logement classé D n’est pas forcément énergivore si sa surface est importante ou s’il est situé dans une région froide où les besoins en chauffage sont plus importants. De même, un logement classé C peut être amélioré pour atteindre une meilleure performance en réalisant des travaux d’isolation ou en remplaçant le système de chauffage.
L’étiquette climat : un indicateur de l’impact environnemental de votre bien immobilier
L’étiquette climat complète l’étiquette énergie en informant sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) du logement, contribuant ainsi à une meilleure compréhension de son impact environnemental. Elle classe également le logement sur une échelle allant de A (très peu émetteur) à G (très émetteur).
Chaque classe correspond à une fourchette d’émission de gaz à effet de serre spécifique, exprimée en kg CO2/m²/an (kilogrammes de dioxyde de carbone par mètre carré et par an). Par exemple :
- Classe A : moins de 5 kg CO2/m²/an.
- Classe B : entre 6 et 10 kg CO2/m²/an.
- Classe C : entre 11 et 20 kg CO2/m²/an.
- Classe D : entre 21 et 35 kg CO2/m²/an.
- Classe E : entre 36 et 55 kg CO2/m²/an.
- Classe F : entre 56 et 80 kg CO2/m²/an.
- Classe G : plus de 80 kg CO2/m²/an.
Il existe un lien direct entre la performance énergétique et les émissions de gaz à effet de serre. Un logement qui consomme beaucoup d’énergie émet généralement plus de gaz à effet de serre qu’un logement économe. Cependant, ce lien n’est pas toujours automatique, car le type d’énergie utilisé pour le chauffage et la production d’eau chaude joue également un rôle important. Par exemple, un logement chauffé au fioul émettra plus de gaz à effet de serre qu’un logement chauffé au bois, même si leur consommation énergétique est similaire.
Les recommandations du DPE : un guide pour améliorer la performance énergétique de votre logement
Les recommandations formulées dans le DPE sont un élément essentiel à prendre en compte dans le cadre d’une transaction immobilière. Elles indiquent les travaux à réaliser pour améliorer la performance énergétique du logement et réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre. Il est important de prioriser ces travaux en fonction de leur impact, de leur coût, et des aides financières disponibles.
Pour prioriser les travaux, il est conseillé de commencer par ceux qui ont le plus d’impact sur la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, l’isolation des combles est souvent une priorité, car elle permet de réduire considérablement les pertes de chaleur. De même, le remplacement d’un système de chauffage ancien et peu performant par un modèle plus récent et plus efficace, tel qu’une pompe à chaleur, peut générer des économies importantes et réduire l’empreinte carbone du logement.
Il est également important d’analyser les coûts et les gains de chaque type de travaux. Le DPE fournit une estimation des coûts et des économies d’énergie potentielles, mais il est conseillé de demander plusieurs devis auprès d’entreprises qualifiées avant de se lancer dans les travaux. Le coût d’une isolation des murs par l’extérieur peut varier du simple au double selon les matériaux choisis et la complexité du chantier, soulignant l’importance de comparer les offres.
Enfin, il est essentiel de tenir compte de ses propres besoins et de son budget lors de la prise de décision. Tous les travaux recommandés dans le DPE ne sont pas forcément indispensables, et il est possible de réaliser les travaux en plusieurs étapes, en commençant par les plus urgents et les plus rentables. L’important est de mettre en place une stratégie de rénovation énergétique progressive et adaptée à ses moyens.
Impact et limites du DPE : un outil perfectible mais indispensable dans le secteur immobilier
Le DPE est un outil précieux pour évaluer la performance énergétique d’un logement et identifier les axes d’amélioration, mais il convient d’en connaître les impacts et les limites pour une utilisation optimale dans le contexte immobilier.
Impact du DPE sur la valeur immobilière : un atout ou un handicap pour votre bien ?
La classe énergétique d’un logement a une influence directe sur son prix de vente ou son loyer. Un logement classé A ou B sera généralement plus attractif et pourra être vendu ou loué plus cher qu’un logement classé F ou G. En effet, les acheteurs et les locataires sont de plus en plus sensibles à la performance énergétique des logements, en raison de la hausse des prix de l’énergie et de la prise de conscience environnementale. Une étude récente de l’ADEME a montré qu’un logement classé A peut se vendre jusqu’à 15% plus cher qu’un logement classé D.
Un bon DPE peut donc être un argument de vente puissant. Il permet de rassurer les acheteurs et les locataires sur le coût énergétique du logement et de valoriser les travaux d’amélioration énergétique qui ont été réalisés. Par exemple, un logement ayant bénéficié d’une isolation performante, d’un système de chauffage récent, et de fenêtres à double vitrage pourra être mis en avant lors de la vente ou de la location, justifiant un prix plus élevé.
À l’inverse, un mauvais DPE peut faire baisser la valeur du bien. Les acheteurs et les locataires peuvent être réticents à acquérir un logement énergivore, car ils savent qu’ils devront supporter des factures d’énergie élevées et qu’ils devront éventuellement réaliser des travaux d’amélioration énergétique. Depuis le 1er janvier 2023, les logements classés G+ (consommation supérieure à 450 kWh/m²/an) ne peuvent plus être loués, et cette interdiction s’étendra aux logements classés G en 2025 et aux logements classés F en 2028.
Impact du DPE sur les coûts énergétiques : des économies à la clé grâce à la rénovation énergétique
La réalisation des travaux recommandés dans le DPE peut permettre de réduire significativement la facture d’énergie. Par exemple, l’isolation des combles peut réduire jusqu’à 30% les pertes de chaleur, ce qui se traduit par une économie importante sur la facture de chauffage. De même, le remplacement d’un système de chauffage ancien et peu performant par un modèle plus récent et plus efficace peut générer des économies substantielles. Une étude de l’Observatoire National de la Rénovation Energétique (ONRE) a estimé que la rénovation énergétique d’un logement peut permettre de réduire la facture d’énergie de 40% en moyenne.
Au-delà des économies d’énergie, l’amélioration de la performance énergétique d’un logement permet également d’améliorer le confort thermique. Une bonne isolation permet de maintenir une température homogène dans toutes les pièces du logement, d’éviter les courants d’air et de réduire les sensations de froid. Le DPE est une étape cruciale avant la rénovation thermique, même si cela représente un certain coût, car il permet d’identifier les travaux les plus pertinents à réaliser.
Limites du DPE : un diagnostic à prendre avec précaution
Il est important de souligner que le DPE présente certaines limites. Les estimations de consommation énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre sont basées sur des modèles théoriques et peuvent varier en fonction de l’utilisation réelle du logement. Par exemple, la consommation d’énergie peut être plus élevée si le logement est occupé par une famille nombreuse ou si les habitants ont des habitudes de consommation énergivores. La méthode de calcul du DPE a évolué en 2021 pour être plus précise, mais elle reste une estimation.
La fiabilité des diagnostics peut également varier en fonction du professionnalisme et de la compétence du diagnostiqueur. Il est donc important de faire appel à un professionnel qualifié et certifié, qui dispose des compétences et des outils nécessaires pour réaliser un diagnostic précis et fiable. Depuis le 1er avril 2023, tous les diagnostiqueurs doivent être certifiés par un organisme agréé par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation). Vous pouvez vérifier les qualifications du diagnostiqueur sur le site web du Ministère de la Transition écologique.
Enfin, il convient de rappeler que la réglementation thermique évolue régulièrement et que les DPE peuvent devenir obsolètes. Depuis le 1er juillet 2021, le DPE est opposable, ce qui signifie que les informations qu’il contient engagent la responsabilité du vendeur ou du bailleur. Il est donc important de faire réaliser un nouveau DPE tous les 10 ans, ou plus fréquemment si des travaux d’amélioration énergétique ont été réalisés.
Améliorer la performance énergétique de son logement : au-delà du DPE, la rénovation énergétique pour valoriser votre bien immobilier
Le DPE est un premier pas vers l’amélioration de la performance énergétique de son logement, mais la rénovation énergétique est la solution pour atteindre une performance optimale et valoriser son bien immobilier sur le long terme.
Les étapes clés de la rénovation énergétique : un projet structuré pour des résultats concrets
La réalisation d’un audit énergétique permet d’obtenir un diagnostic plus précis et personnalisé de la performance énergétique du logement. L’audit énergétique est réalisé par un professionnel qualifié, qui analyse en détail les caractéristiques du bâtiment, les équipements présents et les habitudes de consommation des habitants. Il peut par exemple, mesurer les déperditions thermiques avec une caméra thermique, identifier les ponts thermiques, et proposer des solutions adaptées aux spécificités du logement. Un audit énergétique coûte en moyenne entre 500 et 1000 euros, mais il peut être pris en charge en partie par certaines aides financières.
Le choix des bons professionnels est également essentiel pour la réussite des travaux d’amélioration énergétique. Il est conseillé de faire appel à des professionnels qualifiés et certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Ces professionnels ont suivi une formation spécifique et s’engagent à respecter des critères de qualité. Le label RGE est un gage de qualité et permet de bénéficier des aides financières publiques, telles que MaPrimeRénov’ et les CEE. Vous pouvez trouver une liste de professionnels RGE sur le site web de France Rénov’.
Il est indispensable de demander plusieurs devis avant de se lancer dans les travaux. Cela permet de comparer les prix et les prestations des différentes entreprises et de choisir l’offre la plus adaptée à ses besoins et à son budget. N’hésitez pas à demander des références et à vérifier les assurances des entreprises avant de signer un devis.
Les aides financières : un coup de pouce pour financer vos travaux de rénovation énergétique
De nombreuses aides financières sont disponibles pour soutenir les travaux d’amélioration énergétique. Parmi les principales aides, on retrouve :
- MaPrimeRénov’ : cette aide est versée par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) et est destinée aux propriétaires occupants et aux propriétaires bailleurs, sous conditions de ressources. Le montant de l’aide varie en fonction des travaux réalisés et des revenus du foyer. Par exemple, un foyer aux revenus modestes peut bénéficier d’une aide plus importante pour l’isolation des combles qu’un foyer aux revenus élevés. Depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov’ propose deux parcours distincts : MaPrimeRénov’ pour les gestes simples d’amélioration (isolation, chauffage, ventilation), et MaPrimeRénov’ Parcours accompagné pour les rénovations globales.
- Les Certificats d’Economies d’Energie (CEE) : ce dispositif oblige les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, TotalEnergies, etc.) à inciter leurs clients à réaliser des économies d’énergie. Les particuliers peuvent bénéficier de primes ou de réductions sur les travaux d’amélioration énergétique en contrepartie de la cession de leurs CEE aux fournisseurs d’énergie. Le montant des CEE varie en fonction des travaux réalisés et de la zone géographique.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : ce prêt permet de financer des travaux d’amélioration énergétique sans intérêt, jusqu’à 50 000 euros pour une rénovation globale. Il est accessible à tous les propriétaires occupants et aux propriétaires bailleurs, sans conditions de ressources.
- Les aides locales : de nombreuses régions, départements et communes proposent des aides financières pour soutenir les travaux d’amélioration énergétique. Il est conseillé de se renseigner auprès de sa collectivité locale pour connaître les aides disponibles. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions, de prêts à taux bonifiés, ou d’exonérations de taxe foncière.
Conseils pratiques : des gestes simples pour réduire sa consommation d’énergie au quotidien
Au-delà des travaux d’amélioration énergétique, il est possible de réduire sa consommation d’énergie au quotidien en adoptant des gestes simples et efficaces. Adopter un comportement éco-responsable est un moyen simple de réduire ses dépenses énergétiques et son impact sur l’environnement.
Il est conseillé de baisser le chauffage lorsque l’on s’absente ou pendant la nuit. Un degré de moins permet de réaliser environ 7% d’économies sur la facture de chauffage. Il est également important d’éteindre les lumières lorsque l’on quitte une pièce et d’utiliser des ampoules LED, qui consomment beaucoup moins d’énergie que les ampoules classiques. Les ampoules LED consomment jusqu’à 80% d’énergie en moins que les ampoules halogènes et ont une durée de vie beaucoup plus longue.
L’entretien régulier des équipements (chaudière, radiateurs, VMC, etc.) est également important pour assurer leur bon fonctionnement et éviter les surconsommations d’énergie. Il est conseillé de faire vérifier sa chaudière une fois par an par un professionnel qualifié. Un entretien régulier de la VMC permet également d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur et d’éviter les problèmes d’humidité.
Enfin, il est important de surveiller sa consommation d’énergie pour identifier les sources de gaspillage et adapter ses habitudes de consommation. Il existe de nombreux outils pour suivre sa consommation d’énergie, tels que les applications mobiles, les compteurs connectés, ou les systèmes de gestion de l’énergie. Ces outils permettent de visualiser sa consommation en temps réel et d’identifier les appareils qui consomment le plus d’énergie.
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil incontournable pour comprendre et améliorer la performance énergétique de son logement. En comprenant son contenu, en interprétant correctement les étiquettes et les recommandations, et en mettant en œuvre les actions nécessaires, il est possible de réduire sa consommation d’énergie, de faire des économies sur sa facture, de valoriser son patrimoine immobilier, et de contribuer à la transition énergétique. Le DPE est un allié précieux pour un avenir plus durable et économe en énergie.